Lamp Girls au Bon Marché
MARIANNE MARIC / Design Humain.
Comme WILLIAM KLEIN, MARIANNE voit le corps humain comme une architecture magnifique et fascinante digne d'être photographié. Ces «lampe-girls" ont d'abord été conçues comme une illustration de la femme, une chose véhiculée par le «monde du spectacle», mais allant progressivement à un état de conscience. Elle "immortalise" ce moment où une femme devient un simple appareil ménager.
Sabine Morandini : En tant qu'artiste, quel est ton champ d'action?
Marianne Maric : "On n'y voit rien" Daniel Arasse
SM : Dans quelle époque te situes-tu?
MM : Dans ma tête présentement, un village imaginaire, plus précisément une rue ou toutes les maisons, murs, couleurs pastels, se ressemblent. Dans cette rue, au beau milieu ; court de noir vêtue la COMTESSE DE CASTIGLIONE et elle tombe le pied pris dans son imposante robe, elle chute alors et s'évanouit. Surgit alors WEEGEE croyant avoir affaire à une scène de crime, suivi de GUY BOURDIN voulant mettre en scène la belle évanouie. Dans un jardin voisin sur le gazon un doigt est ramassé par JEAN JACQUES HENNER, alors en train de peindre le portrait de RUSS MEYER, lui-même en pleine conversation avec MARYLIN MANSON. Une terrasse plus loin, LYNCH lui se ressert un doigt, mais de whisky, avec ses amis PETER LINDBERGH et AVEDON, tout en jouant au poker. Le jardin d'après GUY MADDIN sculpte des jambes en verre. RIZZO qui passait alors en hélicoptère sourit en pensant que toutes ces scènes ressemblent à une mini chorégraphie. MERCE CUNNINGHAM en promenant son chien rencontre CHRIS du même nom. Etc., etc., etc.….
SM : Pourquoi des filles lumineuses?
MM : "Clara et la pénombre" José Carlos Somoza
A Marianne, Julia, Mireille, Anji et Elli.
Le Bon Marché
Mona & Jonathan
Photos ©Marianne Maric
The secret nightlife of the lampshades / Réalisation Sabine Morandini
Lamp girls Julia, Mireille, Anji et Elli.
Lamp girl sculptures Marianne Maric