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David LaChapelle

« La chute des idoles » F.Nietzsche

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DAVID LACHAPELLE est l’un des photographes américains les plus connus au monde. Un de ses livres Hôtel Lachapelle (en français) est un best-seller qui a confirmé sa notoriété planétaire.

- Stars Systèmes, couleurs Pop saturées, mises en scènes entre kitsch et baroque – Fils spirituel entre autres, de Andy WARHOL, qu’il a côtoyé, il inaugure sa collaboration avec le fameux galeriste Daniel TEMPLON (lui-même galeriste de WARHOL) avec deux séries d’images qui marquent un tournant dans sa fulgurante carrière : "THE LAST SUPPER" La Cène de Léonard de VINCI, dernière toile de Warhol également, et « STILL LIFE » natures mortes que l’on pourrait appeler : natures mortes vivantes.
Ce chasseur d’icônes vivantes, de Pamela ANDERSON à DI CAPRIO et MADONNA, apprend la destruction par des vandales, des figures de cire de ces mêmes idoles dans un musée de Dublin, équivalent du Musée Grevin.
Il s’en va les photographiés et poursuit sa quête dans d’autres musées de cire aux USA, en Californie et au Nevada.
Il réinterprète La Cène de VINCI où les têtes et les mains coupées de Jésus et des apôtres martyrisés une nouvelle fois sont placés dans des cartons préfigurant un décor de vanités ou plus prosaïquement en cercueil.
Le panoramique de boîtes de 4 mètres de long ressemble étrangement à un « chemin de calvaire » ou à un arrangement  polyptique à l’intérieur d’une église.

Les stations de LaChapelle !
10 ans auparavant en 2003 dans son iconique « Jesus is my homeboy »
il reconstituait La Cène avec des fragments de l’Américan Pie : Streetboys, Latinos, junkies etc.…Entourant la figure consacrée du Christ !
La culture de rue rencontre le religieux. LACHAPELLE, le bien nommé prêche pour sa paroisse et s’interroge sur l’hyper matérialisme rencontrant le sacré.
Ce « metteur en Cène » ne représente ici que l’envers du décor et ce qu’il reste des restes du dernier repas : allégorie du cannibalisme des médias ?! Les têtes et les mains entre horreur et mystère saint.
Pour les « Still Life » les icônes planétaires presque aussi célèbres que le christ se retrouvent elles aussi démantelées comme dans le CRASH de David CRONENBERG ou La nuit des morts vivants de Georges ROMERO après l’attaque des zombies alias les vandales.
Présentées également dans des boites et en série, l’aspect police judiciaire et cercueil révèle la morbidité voir le mortifère, des sujets qui prédominent.
Les questions que se posent en filigrane LaChapelle, lui qui a tellement travaillé sur les célébrités en les iconisant dans de savantes mises en scène, sont entre autres sur le devenir de cette célébrité, à l’heure des poupées Barbie vivantes ukrainiennes, le côté vampirique des médias qui de façon démagogique incite à faire aduler ces icônes par le public par un matraquage intensif (Presse, TV Internet) et précipiter la chute des idoles (NIETZSCHE) «Plus dur sera le chut» cf GAINSBOURG pour flatter les bas instincts voraces des foules sentimentales. Ascension et chute,cf : la mort de Michael JACKSON !

Dés 1959, Kenneth ANGER fût le grand initiateur de l’apologie de la décadence, sexe et scandales dans ses deux volumes d’Hollywood. Babylone !
Depuis l’antiquité, tout a changé, rien n’a changé.
Pour plaire à la foule et faire oublier les vicissitudes du pouvoir il faut du pain et des jeux…du cirque.
« Panem et circenses » aujourd’hui lors de la 3ème révolution numérique de l’histoire de l’humanité, il faut du travail et des idoles à adorer et à tuer.
Plaisir pervers de tuer ce que l’on a adoré « Each man kills the things he loves » Oscar WILDE.
Plaisirs alimentés sans répits par les tabloïds people à sensation, jusqu’au point d’adorer la célébrité que pour elle-même sans qu’il n’y ait aucune œuvre derrière, c’est l’éloge du vide.
Suivant la voix de son maître WARHOL, dont l’œuvre est imprégné de glamour et de mort « GLAMOR » il dresse de façon clinique avec les moyens techniques d’aujourd’hui le constat critique d’une société technologique et hyper médiatisée en temps réel dont la rapidité des réseaux sociaux révèle la célébrité précaire de tout un chacun, ainsi que son oubli tout aussi rapide. « Easy come, easy go » Amnésie internationale.

Les 15 minutes de célébrité Warholienne, préfigurées par le Nostradamus de notre temps date de 1968 ! Aujourd’hui une minute n’est déjà pas si mal pour tout le monde, mais avec David LACHAPELLE les stars de quelques constellations quelles soient n’ont qu’à bien se tenir avant qu’elles ne deviennent des lumières d’étoiles mortes.
POST POP et POST MORTEM. MEMENTO MORI



REMERCIEMENTS

Galerie Daniel Templon

PHOTOS

Still Life ©David Lachapelle
Léonardo DiCaprio, Princesse Diana, John F.Kennedy.

Last Supper ©David Lachapelle
Jésus



VIDEO

Report & interview Sabine Morandini & Lisa Shelley
Translator Delphine Dalquié



INFOS

Galerie Daniel Templon
30 rue Beaubourg et Impasse Beaubourg
75003 Paris



www.danieltemplon.com
www.davidlachapelle.com