Interview -
Pandora’s box
LYDIA COURTEILLE est une créatrice de bijoux hors-norme et hors mode, dont les collections illustrées par NATALIE SHAU, portent les noms évocateurs de Jardin Secret, Vanités, A Cassandre, Bestiaire ou Afrique.
L’artiste aux pièces uniques se définit comme une géologue, une antiquaire et créatrice de bijoux. La filiation est logique. De par sa formation de géologue, elle recherche les pierres, les ors, les "émaux et camées’’ (THEOPHILE GAUTIER) les plus précieux et atypiques de l’antiquité au vingtième siècle qu’elle inclut dans ses créations et en décline des " pièces précieuses ", des compositions uniques et baroques dignes d’un musée et loin du classicisme luxueux de la Place Vendôme. Parures, bagues et bracelets, bijoux de deuil proches des mythes mortuaires du Mexique et ceux d’apparat rivalisent de composition érudite et créative du Bestiaire Fantastique de ZOTL à une Afrique stylisée Art Déco.
Le fantastique, le gothique, l’onirique sont toujours présents dans le mariage inouï et paradoxal des pierres : or noirs rhodié, perles irisées baroques, rubis et diamants noirs, roses, jaunes, émail, nacre et ivoire de mammouth, corail et jade jaune, cristal de roche et spinelle rose composent un kaléïdoscope précieux, éclaté plus baroque encore que celui de « grands bijoutiers » tels LINE VAUTRIN ou DEAW SCHLUMBERGER, plus érudit que les somptueux bijoux hollywoodiens des années 30-50. Les bijoux-sculptures qu’aurait t aimé porter AVA GARDNER dans sa boite de Pandore.
Lydia Courteille interview
LYDIA COURTEILLE
231, rue Saint Honoré
75001 PARIS