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Cléo de Mérode

La première icône moderne

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Née en 1875 et décédée en 1966 dans son appartement parisien. Première icône moderne, elle ne se fît pas connaître grâce à ses talents de danseuse, ni par d’autres arts. Pionnière, elle sut mettre à profit un art nouveau, la photo. Elle en saisit la teneur et son pouvoir. Elle sût se percevoir comme un sujet et exerça sur son image une maîtrise totale. On ne capte jamais l’œil du photographe si propre à cet art (Reurlinger, Nadar, Boldini ou Agereau). Elle est omniprésente par le paradoxe d’être là et ailleurs sans mièvrerie.

Son image fût son œuvre. Sa maîtrise la consacra. Cléo de Mérode continua de danser, mais sa présence fascina plus que ses prestations, les rumeurs circulent, la machine est en route et les caricaturistes s’en amusent. Paradoxalement elle est très discrète sur sa vie privée, on lui prêtera une relation avec le roi Léopold II, elle ne fera jamais de commentaires. Exception faîte sur le fameux scandale où on la soupçonne d’avoir posé nue et non que pour la tête (ce qu’elle a soutenu mordicus) pour le sculpteur vieillissant Falguière. Tout comme Liane de Pougy, Cléo ne veut pas être assimilée aux demi-fausses mondaines et cocottes de l’époque. Etant une authentique fille de baronne autrichienne, mise à l’écart par sa famille, car dans ce début de siècle emprunt de bonnes convenances, être fille mère est politiquement incorrecte. Peut-être que dans l’orchestration de son image Cléo de Mérode chercha une reconnaissance, une légitimité qui lui manqua terriblement. Elle va continuer à la fignoler, en arborant une coiffure singulière dîtes à "bandeaux ".Elle loue les services du génial couturier Jacques Doucet qui contribuera par ses magnifiques robes dites les « intouchables » à la création de la silhouette « à la Cléo ». Les femmes la copient, tout simplement le pouvoir de l’icône.

Sa notoriété devient un concept publicitaire et bien avant l’heure, elle devient un support à divers produits, utilisant son image. Ainsi naquirent les premiers « produits dérivés » boîtes de bonbons, bagues de cigares, cartes postales en France mais aussi en Amérique.

Son mari ambassadeur en France et sculpteur amateur Luis de Perinat sût l’immortaliser, on peut voir son œuvre sur sa tombe. Jointe à sa mère au cimetière du Père Lachaise. En 1964, alors âgée de 89 ans, Cecil Beaton la sollicite afin de réaliser un portrait pour Vogue. Cléo de Merode n’a aucune exigence, ni caprices, elle n’est pas non plus une vieille dame aigrie, elle dit juste « rappelez-vous je suis très coquette, vous me promettez que vous détruirez toutes les mauvaises photos » Le portrait est magnifique. On perçoit intensément que Cléo de Mérode n’était pas «que belle forcément »



K. Rosenberg
PHOTOS

Cléo de Mérode
de Christian Corvisier
Editeur Monum - Editions Du Patrimoine



VIDEO

Cimetière du Père Lachaise
Report Sabine Morandini



INFOS

Cléo de Mérode et la photographie

La première icône moderne

de Christian Corvisier

Editeur : Monum - Editions Du Patrimoine